Histoire d'un Sylvari par Wiver

Chapitre I: A travers le rêve

En attendant, le rêve, l'univers parallèle que nous partageons tous m'instruis des innombrables connaissances du monde qui nous attend. Nous devons nous préparer...

Bien avant mon éveil, je me souviens avoir découvert un paysage aquatique, l'aventure m'y a guidé et j'y es contemplé une gigantesque citée. En son sein un étrange peuple. De petits êtres emplis d'un savoir particulièrement fascinant. Je côtoyais cette population et leur avancée technologique qui faisait partie intégralement de leur quotidien. Rata Sum est une ville fascinante me disais je autrefois. Serais se toujours le cas une fois que je la verrais réellement ?

Je rêve de ce monde, à travers j'y parcours de nombreux lieux. Après un long périple j'ai découvert des terres arides, des espaces ou la terre semble prendre le dessus sur la nature.
Elle se décline de plusieurs manières, sous différentes formes et teintes de couleurs. Le soleil surplombant ces immenses plaines et vallées ou bien le contraire... La pénombre s'installe, des amas de nuages se rassemblent et s'unissent. C'est une terre ou le tonnerre gronde et communie avec les grognements des hautes forges dont je n'ose m'approcher pour l'instant. Des montagnes aux couleurs charbon, une air suffocante et à l'odeur de souffre, presque volcanique. Une chaleur insoutenable sans aucune goutte de pluie me faisant bien comprendre les dangers qui m'attendent.

Je continuais ma route, je sentais l'heure de mon éveil venir peu à peu et pourtant ma curiosité me poussais à continuer d'apprendre d'avantage sur notre monde, la Tyrie. Ici la terre y était plus douce, on y trouvais la pierre sous des aspects différents. A mes yeux le monde semble s'effacer sous des flots d’Émeraude. C'est un lieu étrange, la roche elle même m'apparait sous une forme nouvelle. Je ne trouves que trop peu de mot pour qualifier un tel espace. A la fois beau ainsi qu’affligeant. Je n'y vois aucune végétation , aucun arbre, aucune fleur. Seule le vent accompagne ma douleur à cet instant.

Pourtant au loin m'apparait un édifice d'un autre temps. Je parcours l'endroit, contemple sa structure. Rien ne semble m'y retenir quand soudain j'y contemple ceci... D'un revers de main j'enlève la poussière, j'extirpe alors du sol un long et large tissu. Le temps semble l'avoir conserver, j'y discerne des pigments dominant ainsi qu'un symbole puis plus bas l'inscription suivante: " Guilde "
Bien plus tard cette étrange enluminure hante mon esprit. Elle possède et comble mes pensées, l'Arbre clair par le rêve m'apprendrais peut être d'avantages dessus.
Après de longues recherches, je touchais enfin au but grâce à notre mère, l'Arbre clair, celle ci me permit de revivre les années passées. C'est alors que je compris l’existence de l'édifice et de ce qui s'était produit à cette époque. De valeureux chevaliers, vêtue d'armures et l'arme en main combattant un mal inconnu à mes yeux. J’apercevais la bannière suspendu dans l'air par un brave défiant la mort sans aucune hésitation. Puis un éclair blanc surgit de nulle part, m'aveuglant ne laissant que des cendres consumées par les flammes et le temps.

II. Éveille toi et marche !

Quel ne fut ma surprise quand je pris connaissance au bas du grand Arbre, mes yeux s'accoutumèrent naturellement à la lumière du soleil se faisant faible à cet instant de la journée ou je comprenais seulement ce qui venais de se produire. Tel un nouveau née je venais de naître, mais le mot est mal approprier aux personnes de ma race. Je venais simplement de m'éveiller. allongé sur l'herbe moelleuse, je me relevais prenant le temps de reprendre mes esprits face à cet évènement si important et si cher à mes yeux. Enfin cela s'était produit ! Non pas que je ne pensais jamais y arrivé mais ce fut une étrange et agréable surprise. Le soleil se couchant alors à mes yeux, je compris dès lors que j'étais un Sylvari du crépuscule.

Néanmoins je ne perdais pas de vu ce qui avait occupé si longtemps mon esprit au sein du cocon dont l'Arbre clair m'avait extirpé. L'idée avait comme une jeune pousse, germée et commencée à grandir au plus profond de mon être. Alors je suis partis, l'aventure m'appelait tel un murmure sans nom et je pris la direction du Nord.


Cet avertissement semblait retentir tel un sifflement à la sortie du bosquet. Malveillant et sournois il y avait de la raison dans ces paroles dont je ne connaissais le propriétaire mais je le pris sur le ton de la défiance trop absorbé par cette irrésistible envie de partir en quête d'aventure et d'y accomplir mon destin.
La traversée de la forêt de Caledon était plus ou moins dangereuse, j'y séjournais plusieurs jours avant d’atteindre les montagnes brumeuses s'élevant à mes yeux. Ce fut un de mes plus longs voyages à travers la Tyrie mais il ne serait pas le dernier. Alors que je venais à peine de sortir de mon foyer je découvrais une sensation de froid, le grincement de mes bottes sur cet immense tapis de neige qui ne cessais de monter. Quel idée de se rendre dans un pareille endroit ? Malgré les connaissances accumulées dans mon esprit je ne me sentais préparé pour un tel périple. Bientôt les ténèbres s'épaissirent, malgré tout j'eus la chance de trouvé une large bâtisse Norn au sein de cette région qu'on qualifiait de part chez nous de " peu accueillante ".
Pour une jeune pousse tel que moi, un voyage de cette envergure mènerait surement à la mort, j'avais la pessimiste inquiétude que se ne serait plus qu'une question de temps...

Après avoir passé la porte de cette taverne, nombreux furent les regards posés sur moi, j'étais las et pourtant j'y trouvais un certains amusement. S'était pour moi une première de rencontrer un peuple différent du miens et cela devait être réciproque à leurs yeux brillants et luisant. Malgré ces rires fracassants et ces nombreuses bagarres entre les ivrognes et leurs chopes de bières j'y trouvais en ce lieu un peu de repos. je goutais pour la première fois à ce que l'on appelait dans leur jargon nordique une pinte. Assez dur à boire au début, le gout fort prononcé avec une touche aussi glaciale cas l'extérieur on ne pouvais se tromper sur la provenance d'une telle boisson qui avait eut dont de me désaltérer.
J'avais observé un instant de plus un homme d'une grande carrure se noyant tout autant que les autres si se n'était plus dans l'alcool, accompagné d'une magnifique lame à deux mains faisant presque à première vue plus de la moitié de sa taille. Il me semblait un peu bourrue mais je reconnaissais à travers lui, un de ces chevaliers que j'avais croisé à travers le rêve combattant l'obscur tout autant que moi j’espérais un jour l'affronter.

Le lendemain qui fut sans nulle doute le plus rude de ma vie trop habitué au cocon et à l'herbe douce et moelleuse de ma contrée, je partais monnayent mon passage de quelques pièces puis reprenant mon chemin vers chez moi. Il faut croire que la curiosité des hommes du nord les pousse à vouloir tuer tout ce qui leur est inconnu. J'allais devoir faire face seul à une bande de brigands dont le nombre jouait en leur faveur. Mais la surprise fut de taille quand j'eus pour assistance cet individu colossale et à la musculature puissante que j'avais croisé de mon regard la veille. Il n'eut aucun mal à les exterminés, tout autant que moi qui par mon agilité naturelle d'être de la forêt, tranchais précisément la gorge de deux de ces malheureux. S'était la première fois pour moi que je tuais des nordiques.
Notre rencontre fut des plus curieuse, à vrai dire nous nous cherchions mutuellement et c'est ainsi que j'entrepris de lui parler de mon projet. A la lumière du jour je pouvais percer dans son regard une certaine passion pour le combat mais aussi pour le sang. S'était un Norn de valeur sans nulle doute, il accepta de sa voix puissante et de sa large barbe brune sentant l'accumulation des bières de la veille. Angeler était un guerrier sur lequel je pourrais compter une fois notre confrérie construite sur des bases solides. C'est avec un léger pincement que je lui faisais mes adieux après ce que nous venions de vivre face à cette embuscade de sauvageons chacun partant sur un chemin différent. Au fond de nous, nous savions qu'un jour ou l'autre nous combattrions de nouveau ensemble.

Chapitre III: Inéluctable rencontre

Ainsi rentrant vers mon foyer, je passais la forêt de Caledon avec aisance arrivant bientôt à l'entrée du Bosquet. J'entrepris avant tout d'aider certains de mes semblables avant de continuer d'arpenter la Tyrie à la recherche de compagnons et poursuivre ma quête.
Le moment viendrait je le présentais à l'intérieur de moi, je passais avec une agilité déconcertante certains rochers, telle une toute autre créature je m'étonnais d'avoir gagner une telle souplesse et assurance dans mes mouvements si simple pourtant. Je songeais que se premier voyage au sein des montagnes nordiques m'avait endurcis, non seulement sur le plan physique mais aussi mental. Je songeais à Angeler, était il sain et sauf ? A vrai dire je ne devais pas réellement me soucier de sa personne, il m'avait été d'une grande utilité et je lui rendrais un jour cet honneur songeais je intiment.

C'est alors que je tombais nez à nez face à une étrange demoiselle, une de mes semblable serte mais pas anodine. Pourquoi me semblait elle si familière ? Une simple impression ? Quoi d'autre ? Je n'avais que peu de temps devant moi et pourtant je ne pouvais nier son regard perçant et si bienveillant envers moi ou étais quelque chose d'autre qui attirait son regard si perçant et brillant ?
Bientôt la gêne me gagnais, la première fois que j'avais à faire à une femme de mon espèce et de plus me regardant d'un air aussi... Pourquoi diable pensais je la connaître ? Alors que je me torturais l'esprit à comprendre le pourquoi du comment je fus saisis de ma stupidité et rétorquait de vive voix prenant mon courage à deux mains faisant mine d'imiter le Norn que j'avais rencontrer prêt à affronter n'importe quel obstacle se dressant face à moi.

Et bien ! Que regardes tu ainsi ?!

Un léger sourire se dessina sur son visage, j'épiais étrangement cette attitude des plus étranges. Et pourtant cette familiarité envers moi me semblait voulu et partagée, d’où connaissais je cette jeune sylvari sortie à peine du cocon ?

Mais pourquoi souris tu ? Parles !


Elle esclaffa d'un rire aigu et sec, même strident s'était...Horrible à première vue mais je la laissais terminé elle semblait vouloir regagner un certains sérieux alors je la laissais poursuivre bien que je pensais voir en elle une perte de temps.

Et bien tu n'es pas très patient toi dis donc ! Permettrais tu que je me présente ? Wiver...

Un instant je cru entendre mon nom, celui qui m'avait été prédit au sein du rêve. Avais je droit à un tour de magie de cette forêt ? Étais je en danger ? Ou sous une quelconque hallucination ?!
Non, j'étais bien éveillé et ne rêvais pas d'avantage. Je m'efforçais de retirer cet air stupéfait de mon visage puis lui demandais posément.

Tu connais mon nom et pourtant je ne connais rien de toi...Qui es tu ?

Elle rit de plus belle, elle semblait se jouer de moi ou du moins je devais la faire rire mais pourquoi ? Avais je omis quelque chose d'essentiel à propos de mes congénères ou étais je simplement sous un maléfice des créatures maléfiques peuplant cette forêt ?

Je m'appelle Psyko Joke, tu sembles revenir de loin ? Aurais tu oublié ta matière grise en route quelque part ?

L'insolente, étais je si ignare pour ne pas connaître cette personne qu'elle en jouait maintenant avec moi ? Petite peste sans tact ni aucune manière... Alors que je m’apprêtais à partir elle se mit face à moi. Sans que je puisse me détourner de son regard, j'essayais de me débattre et trouver un échappatoire à ses yeux emplie de malice. Je ne remarquais pas ses mains joints aux miennes et petit à petit elle me déclara être à ma recherche. Peu à peu écoutant ses paroles, je prenais connaissance de ses dires et assimilais aussi rapidement qu'efficacement telle une musique frénétique et rythmique qui vous renverserait à en perdre l'esprit. Ainsi nous passions un moment à nous épier puis, soudainement, presque naturellement je me livrais à elle buvant ses paroles et transmettant les miennes. En quelques instants j'appris qui elle était, quand, ou, pourquoi notre rencontre s'était faites et dans quel but. Un cauchemar nous étions tous habités par le même et le sien aussi similaire au miens nous lia l'un à l'autre faisant naître un sentiment de bienveillance l'un vers l'autre. Ainsi fut ma rencontre avec la jeune sylvari Psyko Joke, étrange serte mais tout aussi improbable qu'elle semblait inévitable.

Chapitre IV: Nous n’oublierons pas

Le soleil levant amenant l'aube progressivement...Je cherchais du regard à travers le campement un signe. Je m'assis face au feu de camp, entretenu jusqu'alors durant plusieurs semaines sans jamais ne l'avoir vu faire défaut à notre camp. Ce dernier dans les instants décisifs de cette journée s'éteindrait à jamais en ces lieux. Les braises faiblissant peu à peu, toujours rougeâtres à mon regard comme l'envie de me souvenir de ce moment au sein de Fort Ranik.
Je cherchais de ma main déterminée l'une de ces braises rougeoyantes encore chaude au rapprochement de mes doigts, puis brûlante au contact de la paume de ma main. Je garderai la trace éternellement au sein de celle ci, telle la cicatrice de cette séparation soudaine. Puis fut venu le temps de partir, ces terres ne m'apportait plus ce que je désirais et chérissais le plus.
Les barques allaient nous emmener sur les rivages d'une contrée lointaine mais pas inconnu à ma mémoire. Pour cela nous devions traverser la mer de Jade.

Je foulais le premier la terre après le long voyage que nous venions d'entreprendre, dès lors je fis quérir mes compagnons afin d'organiser notre campement. Après cette brève réunion, je partais à la recherche de nouvelles recrues envoyant certains de mes compagnons en tant que hérauts.
Je m’attablais à une table de fortune, écrivant et prescrivant mes prérogatives à mes subordonnés.
Quelques jours passèrent et de nombreuses réponses nous furent apportées. C'est avec une grande hâte et un enthousiasme plus fort encore que j'acceptais ces requêtes. Moi qui auparavant abordait notre arrivée d'un regard morne et incertain presque perdu par un changement aussi brutale.

Un mois après notre arrivé je commence à ressentir une certaine tension parmi nous, l'effort que j'avais fournis, que mes camarades ont accomplis semblait les avoir lassés. Je rentrais rarement en conflit avec eux, il y avait chez certains d'eux une attitude malsaine de ne dire les choses qui fâche.
Un sifflement me parvint à mes oreilles, celui ci se jouait de moi et de mon objectif premier. Le dragon savait que je venais le chercher. Cela ne mit que quelques jours pour voir la discorde qu'il sema dans mes troupes. Certains ayant plus de volonté que d'autres ils ne se laissèrent duper mais d'autres en paillèrent le prix fort. Nos recherches ne portaient pas leur fruits nous étions affligés de voir le temps passer et de plus en plus d'ami(e)s nous quitter...
La discorde régnait dans nos rangs, certains furent exilés, bannis...A contre cœur je les voyais perdre la raison, ce qu'ils avaient été par le passé mourraient peu à peu. Le temps était un luxe que nous ne pouvions nous permettre mais se n'était que le commencement car de nouveaux tourments naquirent.

Chapitre V: Une fleur se fane...Une autre s’épanouit

Le soleil étincelant éclairait la gigantesque citée de Rata-Sum, le destin funeste soit il avait choisit de délesté son malheur sur ce fleuron de technologie et du savoir. Il t'incombe d'accomplir cette tâche non seulement pour ces innombrables innocents vivant en ce lieu mais aussi pour rendre raison de mes propres compagnons qui à cet instant s'opposaient vivement à moi. J'étais aidé par de nombreux compagnons ayant gardés l'esprit lucide et animés d'une loyauté fidèle à notre confrérie et à moi à proprement parlé. J'introduisais les clefs que nous avions aisément acquis, j’espérais de tout mon être que cela mette fin à cette folie animant le parti adverse, une à une celle ci furent enregistrer par le golem. Je fus pris d'un soulagement soupirant je m'en retournais vers mon Maréchal l'esprit plus tranquille attendant la suite des événements. Soudain, un son alarmant retentis sur la zone ou nous étions postés, le golem énumérait un problème de plus, les clefs ne stopperaient pas à l'évidence le problème de l'explosion de la citée. A cet instant je fus comme figé, paralysé non pas par la peur, mais par le constat que tout ce que nous avions accomplit jusqu'à maintenant avait été balayé d'un revers ne laissant bientôt que mort et poussière. Impitoyable, abomination et incompréhension voilà bien des mots qui qualifiaient la situation. L'instigatrice de tout ceci semblait bientôt se satisfaire d'une victoire trop injustement gagnée. Je repris un semblant de bravoure en cet instant ou même mes compagnons semblaient plongés dans l'abysse profonde du désespoir et de l'incertitude. Je me retournais, attrapant vivement le poignet de Psyko proférant une dernière parole haut et fort avant de la faire basculer avec moi dans le vide. Il n'y avait pas à hésiter, j'avais fais ce que tout chef aurait fait pour que les siens soient protéger de l'influence d'un mal que je ne comprenais pas, et que je ne comprendrais jamais. La chute me tuerait sûrement et j'emportais avec moi la menace, mon regard se portant sur le ciel apaisée de la Tyrie. je devenais sourd au son de mon propre corps qui sifflait dans cette chute libre appréhendant le choc contre une paroi de pierre de la cité Asura.

L'impact fut intense, je ne compris que quelques instants après la chute alors que je me voyais emporté par le courant, désespérément cherchant à sortir la tête de l'eau, l’immersion se faisant violemment et sans ménagement. Alors que mon corps lasse de la lutte qu'il menait à travers ce courant perdait de la vigueur, je sentis les extrémités des mes doigts se stopper, inanimés, figés dans un dernier mouvement sensible et léger vers cette lueur que je percevais à peine d'une forme ovale et étincelante de lumière... Puis se fut l'obscurité grandissante à travers le froid qui raisonnant telle les tambours d'antan, mon cœur et ses battements m’accompagnèrent au tréfonds de l'abîme bleuâtre ou seul l'ombre persiste et demeure à jamais.

Changement de décor, à travers une végétation noircie par l'obscurité et les ténèbres, à travers les vapeurs d'eau et les différents mystères que regorges cette forêt transformée par le temps et les maléfices rongeant la Tyrie. Un hurlement perpétuelle ces dernières heures anime cet espace ou règne un silence sépulcrale malfaisant.
Retenu par des chaînes naturelles faites de lianes et de ronces s’imprégnant d'un liquide éclatant se ternissant presque instantanément dans un ruissellement lent et douloureux. La scène aussi horrifiante soit elle se prolongeait et Wiver luttait tant bien que mal.

Ce sylvari aussi jeune soit il a fait face à beaucoup situations... Ses souvenirs sont tout aussi intéressant qu'intriguant je dois l'avouer. Continuez !

Oui votre malfaisance...

Cette voix emplie d'une cruauté et d'une froideur sans pareille ne pouvait venir que d'une seule et unique personne, Faolain la Grande duchesse de la Cour des Cauchemars.

Voyons ce que ce tu as d'autre à m'offrir mon noble chevalier...

Le contact de sa main glaciale passant dans la chevelure d’émeraude du sylvari finissant son geste sur la tempe de celui ci son regard spectrale plongé dans le regard du sylvari pâle et fiévreux d'un épuisement se faisant sentir à chaque minute qui s'écoulait en ces lieux. Le jeune sylvari distinguait à travers les feuilles des arbres une lueur familière. S'était une journée lourde et pesante accompagnée d'une chaleur inépuisable se dégageant de cette énorme sphère de lave et de lumière appelée soleil.

Perdu à travers les grandes et petites ruelles du Promontoir Divin, ville honorable, riche et prospère c'est ici même dans le quartiers Nord-Ouest de la ville dans une demeure spacieuse et isolée qu'il échangea son premier baiser avec celle qui occupait toutes ses pensées. Ce jeu de regard reliant l'un et l'autre s'entrelaçant telle les racines du grand Arbre clair prêt à faire éclore la plus magnifique fleur jamais connue, une fleur aussi puissante qu'éclatante de beauté, l'amour.
Leurs lèvres insufflant l'un à l'autre un désir profond et sincère cet instant aussi magique soit il aurait pu resté figer sans que le temps ternisse cet instant. Fusse le cas ? Le jeune sylvari emplit d'espoir face à celle qu'il chérissait, garderait précieusement ce souvenir ancrée au plus profond de sa mémoire.

Serais tu prêt pour moi à changer ? ….

Je serais prêt à tout pour toi...

Un ricanement glaciale retentit à l'ouïe fine et sensible du sylvari le ramenant à la réalité. Son souffle haletant se projetant sur le visage horrifiant de la duchesse aux yeux éclatant de malfaisance. Il n'y avait la aucune peur, aucune crainte à avoir seulement la douleur, la souffrance perpétuelle lui faisait sentir qu'il était encore vivant et il écoutait... Le clapotement de la sève sur le sol, le bruissement des feuilles sifflant telle des violoncelles emplie d'angoisse et encore, toujours le battement, le roulement de tambour de son cœur malade qui se se faisait plus lent à chaque instant raisonnant plus intensément encore qu'il ne fut bientôt plus possible d’entendre quoi que se soit d'autre.

Oh je crois que nous tenons quelque chose... Un amour naissant ahahaha.... C'est dégouttant...

Le jeune sylvari se retrouvait face au visage de celle qu'il aimait, ses paroles étaient inaudibles, seul son visage ternis, sévère contrasté par des larmes perlant sur ses joues rejoignant la pointe de son menton pour éclater sur le sol boueux de la vaste et grande Vallée de la Reine. La pluie se faisait de plus en plus présente, plus violente tout comme l'orage grondant au loin laissant déferler ses éclairs à travers les nuages grisâtres. Wiver ressentait comme un mal être, il se sentait pris au piège face à un événement de sa vie qu'il avait déjà vécu auparavant. Pourtant il était bien la, épiant et s'efforçant d'entendre ce que la jeune sylvari lui déclarait en vain. Spectateur de son souvenir il voulait la raisonner, il voulait lui dire qu'elle n'avait pas à faire ce qu'elle s’apprêtait à lui dire. Sans aucun résultat, éprit d'une violente colère il partit courant à travers les arbres, le vent soufflant plus fort encore la pluie s'écrasant sur son armure et face à cette rage inébranlable qui l'animait avant de s’enfoncer dans l'obscurité d'une clairière et disparaître.

Arrêtez ! Argh...

Méchante rupture on dirait... Ahahaha ne crains rien chevalier... Je suis celle qui te fera oublier tout ces vilains souvenir

Elle finit sa phrase dans un gémissement pervers ricanement éprit de folie et d'une cruauté sans nom.

JE NE VEUX PAS OUBLIER !

Oh si tu vas oublier.... Tu ne te souviendras de rien, c'est un cadeau que je te fais fils du crépuscule...

Elle déposa un doux baiser sur les lèvres tremblantes et défaillantes de Wiver, ses yeux jaunâtre et perçant s'estompèrent peu à peu, les ténèbres s'épaissirent ne laissant que le néant.

Je me réveillais soudainement, abordant les rivages de l'Arche allongé sur le sable me laissant bercé par les flots de la mer sans me souvenir de ce qui m'était arrivé. J'émergeais de l'eau salée le sable roulant sur les pores de mon armure. J'entrevis mon casque à moitié enfouis dans le sable, d'un geste rapide je le récupérais, en y repensant celui ci m'avait accompagné et était le garant de l’anonymat que je me devais de garder, de ce visage que je n'osais plus regardé mais il en fut tout autrement. Quelque chose m'inspirait l'envie de ne plus regarder le passé et d'aller de l'avant sans remord, sans égard pour ce qui s'était passé. Je l'épiais un dernier instant avant de l'équiper fièrement. Il était le visage que je voulais montrer, il était maintenant mon identité...

Chapitre VI: Le murmure de notre propre folie

Cela fait maintenant quelques temps que je suis dans cet état... Les jours passent et ne se ressemblent pas. Je ne me reconnais pas, j'ai l'impression d'être devenu quelqu'un d'autre...Quelque chose... Toute connexion à l'Arbre Clair semble se brouiller... J'écoute mes proches, je leur laisse le droit, je leur demande une délivrance celle ci ou une autre... La couleur de mes pigments change, mon corps se ternis je ne distingue parfois plus ce que je dis ou ce que je fais. C'est un poison que mon corps ne peut combattre, alors je me résigne à l'accepter tel qu'il ma été donné et le porte en moi.
J'ai appris à vivre avec en très peu de temps, avais je réellement le choix ? La folie subsiste et me guette de nombreuses fois. Je me refuse encore de perdre ce que j'ai été par le passé alors je me dois d'adapter ce fardeau. Le changer, le transformer voila ce qu'aucun autre na réussis jusqu'ici, jusqu'à moi. Je les es vu, ils sont à la merci de la violence, de la haine... Je ne pense pas qu'aucun ne se souviennent de son véritable nom. La duchesse me nomme Blades, elle s’immisce dans l'esprit des plus faibles... Usa t-elle déjà de moi ? Moi seul connais la vérité...

Après la perte de mes compagnons je me retrouvais seul et pris dans le désarrois de n'avoir vécu que misère et douleur dans l'existence de ce monde. C'est alors que la mystérieuse sylvari m'apparut. Elle me comptait que mon destin ne s'achèverait pas ici, se serait sur les terres désertiques d'Orr que je périrais de sa main. Je ne pouvais croire pareille mensonge... Cette sylvari était née dans le but de me libéré de ce que j'étais aujourd'hui. La folie guette les êtres faibles, les gros poissons mangent les petits car ici bas il n'y a pas de place pour les faibles.

Le peu de temps que je pris à la connaître me rapprochait inexorablement d'un moyen de me soustraire à cette puissance maléfique qui me rongeait. Je n'en n'oubliais pas mes souvenirs... Mes souvenirs... Oui voila pourquoi celle ci restait à mes côtés. Elle avait pu voir au sein du rêve la vie que je menais, elle connaissait le vide qui habitait mon esprit et mon cœur. Malheureusement les évènements s’accélérèrent, tout se passa si vite... Le côté maléfique s’imprégnant de mes actes et de mes pensés je refusais de perdre ce que j'avais pris tant de temps à contrôler. Zhaïtan serait le premier dragon à tomber sous la lame d'un sylvari, et cette force bien que ternis me permettrait de le détruire.
Contrairement aux histoires humaines, la fin de l'histoire ne finit pas part le glas de la victoire, le bien ne triomphe pas du mal. La sylvari corrompue par le Cauchemars, je comprenais peu à peu que ce qu'elle m'avait comté autrefois se réalisait malgré les précautions, malgré que je connaisse cette partie du futur qui orchestrait ma mort prochaine.
Il pleuvait en Caledon, les gouttes tombant sur le sol tambourinant à mes oreilles comme les tambours d'antan, à demi allongé, je tenais à genoux sa tête dans ma main gauche la seconde
complètement immergé à travers son corps resserrant mon étreinte autour de son cœur je le sentais battre au creux de ma paume. Ses yeux tremblant ses lèvres défaillantes je la maintenais en vie mon visage impassible n'exprimant rien que la haine à travers mon heaume sylvari.

N'est pas honte de ce que tu es devenu... Assume le... Et n’oublies jamais ce qui est vraiment important... Protège les tiens à tout prix... Même si tu es obligé de tuer à nouveau...

A ces dernières paroles j'extirpais sans la moindre hésitation le cœur encore chaud, la sève dégoulinante de ma main se mêlant dans un mélange de boue, d'eau et de sève. Je me relevais jetant le cœur roulant sur le sol alors que je partais mettre un terme à la corruption de Zhaïtan.

Chapitre VII: Le Rituel
La description se fit naturellement. Je contemplais les agissements de ce poison sur mon corps attendant. Je n'entendis bientôt plus rien, ni le vent, ni la respirations de mes compagnons, j'étais sourd au monde qui m'entourais. Détaché peu à peu de cette réalité, un bruit vint néanmoins me prouver que je n'avais pas perdu toutes mes facultés. S'était un bruit sourd, telle des tambours. Je ressentais les battements de mon cœur, les vibrations qui en émanaient. Il diffusait le poison lentement mais sûrement dans l'ensemble de mon corps.

Je restais figé, mes yeux fixé sur la coupole que je laissais soudainement retombé au sol. Mon cœur s'emballant et raisonnant de plus en plus fort, je saisissais les vibrations émanant dans toutes les parties de ma personne. Crispé dans cette position je voyais ma chute s'accomplir violemment sur la dalle de pierre ou je me tenais auparavant.
La température de mon corps devint rapidement insupportable. Très vite la chaleur ne cessa de grimper de plus en plus forte semblant me brûler et me consumer de l'intérieure telle un brasier sans fin. Bientôt je ne pus plus respirer, la pression du poison me faisant suffoquer.
Et pourtant je ne m'avouais pas encore vaincu. Je ferai face d'une manière ou d'une autre car mon heure n'était venue.

Ma vue restait net, mais je ne distinguais plus les ruines de la tour ou nous étions. Tout devint blanc et les battements de mon cœur devinrent plus lent, à un intervalle parfois irrégulier.
Au dessus je contemplait l'immense vide, un néant que je ne comprenais pas. Ils apparurent peu à peu alors. Des tâches rougeâtres à mon regard tombant d'un ciel éclatant. Au fur et à mesure de leurs rapprochement je pouvais distinguer des pétales rouge puis des cendres écarlates tombant sur mon visage dénudé de masque. Mais ce spectacle s'offrant à mes yeux fut de courte durée. Au contact des cendres celle ci brûlèrent et stigmatisèrent les traits de mon visage. Dénuée de force je tentais en vains de les retirer de mon visage. Malgré la douleur et les souffrances endurées je tentais d'élever ma main droite vers la silhouette du Chêne dans une vaine tentative de pouvoir le toucher. Les ténèbres s'épaissirent et ma vue s'affaiblit...